De leur côté, les Grecs et les Romains associèrent à leur tour leurs divinités aux puissances telluriques. On trouve la preuve que les Grecs attribuaient aux pierres précieuses des propriétés surnaturelles dans les poèmes d'Onomacrite (450 ans avant Jésus-Christ).

Dans la mythologie, les gouttes de sang tombant de la tête de la Gorgone décapitée par Persée se pétrifièrent et donnèrent ainsi naissance au corail dont les vertus magiques sont depuis de protéger la vie et d'éloigner le mauvais oeil. Le premier traité de Minéralogie et de Gemmologie qui nous est parvenu est le lapidaire attribué a Théophraste - "De lapidibus" - écrit autour de 315 av. J.-C. Il y expose sa théorie de la genèse et de la reproduction des pierres et leur attribue certaines vertus magiques, médicinales et thérapeutiques.

Au siècle suivant, dans une démarche plus scientifique,Platon pensa qu'elles étaient produites par une espèce de fermentation ... Pour lui, le diamant était la partie la plus noble et la plus pure de l'or, une sorte de noyau condensé en une masse transparente. Dioscoride a surtout développé cette idée que les pierres précieuses possédaient une multitude de vertus secrètes.Le lapidaire "Materia medica" de Dioscoride, cite 200 pierres et gemmes utiles et celui de Pline l'Ancien mélange les croyances d'origines occidentales et orientales.

L'Inde, dans une même démarche, fera de la connaissance des pierres une science. A suivre...